Hélène BASCOUL
Hélène Bascoul est née à Nancy en 1969, puis grandit et vit jusqu’en 2006 à Paris dans un milieu imprégné de valeurs sociales et culturelles. Sa mère, professeur de Français et Philosophie, peint elle-même et la poussera à faire, après Hypokhâgne, une Licence d’Arts Plastiques.
Hélène aime la littérature, la musique, l’histoire de l’art. Elle dessine et peint depuis ses dix huit ans. Mais elle s’intéresse aussi beaucoup aux autres. Convaincue de ce qu’apporte l’art aux êtres fragiles, elle suivra différents cursus dans ce sens. Elle se forme au « Jeu de peindre » d’Arno Stern, à l’Art Thérapie Appliquée, obtient un BAFA spécialisé en Arts Plastiques, puis plus tard un diplôme universitaire « Adolescents difficiles ».
Après avoir travaillé quelques années à Paris dans l’édition et l’animation, Hélène s’installe en 2006 à Brest avec son compagnon, qui lui a la passion de la musique, compose et joue de la guitare.
Dans sa nouvelle ville, Hélène rencontre l’association « Culture et Liberté » et participe à la création de la recyclerie « Le Boulon », puis de « La Pince ». Elle anime différents ateliers dans le but de « favoriser l’expression du singulier au sein du collectif », auprès de publics en difficulté.
Depuis 14 ans, elle anime deux jours par semaine les ateliers Arts-plastiques et gravure à la Maison d’Arrêt de Brest, aux quartiers « Majeur » et « Mineur ». Elle leur enseigne le dessin, l’aquarelle, la linogravure, l’eau forte. « Apporter de la liberté dans les milieux fermés », c’est ainsi qu’Hélène exprime cette sensibilité exceptionnelle qu’on retrouve dans ses gravures.
La gravure, elle l’a apprise à l’Ecole des Beaux-Arts de Brest, où elle suit les cours publics. Elle aime cette ambiance de vieux bâtiments de centre-ville, le bruit des presses, l’odeur des encres, et les infinies possibilités qu’offre cette discipline. Elle travaillera d’abord sur du zinc, qui est moins cher, puis sur le cuivre permettant une morsure plus douce. En 2023, elle fait un stage passionnant dans l’atelier de Pablo Flaiszman.
Devant les gravures de l’artiste, on est saisi par l’immense douceur des gris, obtenue dans la patience, dans les bains successifs, du plus clair au plus foncé - « Comme un jeu, on va jusqu’au bout », dit-elle. On est saisi par le mystère et la lumière filtrante dans les scènes qu’elle nous propose, les plus simples, celles du quotidien : un personnage de dos étendant son linge, un homme en pyjama dans sa cuisine, un manteau suspendu, la douceur des gestes d’un enfant, le reflet d’une plante dans un miroir…Enfin, on est saisi par l’humanité de l’auteur.
L’artiste vient de recevoir le Prix TAYLOR – Section Gravure- décerné au Salon d'Automne 2024.
Elle est exposée depuis 2017 dans de nombreux lieux et galeries. Elle est sélectionnée sur des salons d’art, ou des Biennales, tels que «La Triennale en taille douce de Lisle sur Tarn », le Salon d’automne en section gravure, la Journée de l’Estampe à Paris, le Salon de la Gravure à Loctudy, La Galerie Le Rayon Vert de Nantes … Ses gravures sont présentées aussi à l’étranger (Belgique, Allemagne, Danemark.)