Pierre AMOURETTE



PortraitPierre Amourette né en 1947 à Jersey, d’un père franco-anglais et d’une mère française, a la double nationalité. Il vit depuis 1968 dans le Perche, où il a rencontré son épouse. Leur belle maison à la campagne- typique de l’habitat régional- est dotée de plusieurs dépendances qui lui servent d’ateliers.

Des origines familiales - un père dans la Marine Nationale française et un grand-père menuisier sur un clipper britannique, Pierre a hérité deux passions précoces, celle de la mer – ils auront pendant des années un voilier- et celle du travail du bois. C’est cette deuxième passion qui les conduira à faire comme voyage de noces le tour des enclos paroissiaux en Bretagne, où ils admireront les jubés, les sablières, la statuaire polychromée des autels.

Pendant longtemps Pierre Amourette sculpte pour son plaisir de magnifiques vierges en bois, hiératiques, d’inspiration moyenâgeuse… puis il passe à la taille de pierres. « Il a toujours fait quelque chose de ses mains », dit son épouse. Un jour de 1983 alors qu’ils venaient d’emménager dans leur maison inhabitée et qu’il en ressentait un certain malaise, il alla chercher de la terre dans la campagne et créa d’un seul jet une « Maternité » en céramique vernissée… elle trône encore dans leur séjour, digne, souveraine, riche des étoffes colorées qui l’enveloppent, entourée de lézards et d’escargots… C’est la première dans ce vocabulaire iconographique que l’on connaît si bien de l’artiste… et elle restera l’unique jusqu’à une rencontre exceptionnelle quinze ans plus tard.

Pierre Amourette, comme son épouse, exerçait le métier d’instituteur et s’occupait de classes de perfectionnement. Il parle de ses élèves avec tendresse et dévouement. Il aime créer, essayer des techniques, tenter différents matériaux, mais aussi, comme il le dit « se surprendre, susciter l’émotion, recommencer de manière sempiternelle tel le mythe de Sisyphe, remonter la pente jusqu’à découvrir quelque chose de différent, considérer que tout est possible… ». Il guidait ses élèves dans cet esprit là jusqu’au jour où il leur montre un livre de Jephan de Villiers qui suscite une grande émotion chez une jeune fille. Elle crée une première statue, puis la classe en réalisera quatre-vingt, faites de branches de lierre, de parchemin d’agneau, de ceps de vigne. Cette œuvre collective sera exposée au Musée de Nogent-le-Rotrou et rencontrera un vif succès. La plus belle pièce est offerte à Jephan de Villiers, qui invite les élèves à La Halle Saint-Pierre à Paris et leur offre des livres. Lors de cette rencontre, la galeriste Béatrice Soulié est présente et décide d’exposer le travail des enfants .Puis s’ensuivra une invitation chez Pierre Amourette où elle découvre avec stupéfaction sa « Maternité » en lui disant « Où avez-vous piqué cela ? » … C’était en 1999… Depuis, Pierre Amourette est un des artistes phares de sa galerie.

Le travail de l’artiste a été exposé dans plusieurs galeries et centres d’art, en France et à l’étranger. Des pièces ont été achetées par des musées.