Danielle BURGART



D Burgart portrait3nbDanielle Burgart est née en 1963 en Alsace et passe son enfance à la campagne.

Après avoir vécu trente ans à Paris, elle est maintenant installée en pleine nature dans la région du Mans.

Du plus loin de ses souvenirs, elle dit : « Créer m’a toujours semblé essentiel, comme une évidence, comme un besoin vital. Je n’avais pas beaucoup de matériel à disposition. Donc je dessinais ou je modelais avec de la pâte à modeler. Je faisais les portraits de mes amies, de mes animaux. »

Une école d’art n’entrant pas dans le champ des possibles, elle fait d’abord des études supérieures de Sociologie et d’Ethnologie. Arrivée à Paris, elle s’organise une formation artistique « à la carte ». En premier lieu, elle apprend la gravure –elle aime ce travail sur métal, l’amour du papier, l’esprit d’atelier-. Puis elle suit les cours de modèle vivant d’André Maigret, son « maître », et parallèlement ceux d’anatomie artistique du professeur Debord à l’Ecole Supérieure des Beaux Arts. Quelques années bien remplies, où sont nées de véritables amitiés artistiques. La fréquentation assidue du Louvre, de Beaubourg, des salons d’art et des galeries ont complété sa culture et l’ont aidée à se forger une pratique personnelle.

Danielle Burgart aime transmettre. Pendant une quinzaine d’années elle exerce à temps partiel le métier de professeur d’Art Plastique à la ville de Paris, qui lui laisse aussi le temps de travailler à son atelier.

Puis les expositions se faisant de plus en plus nombreuses et les ventes de ses œuvres se développant, elle décide de se consacrer complètement à la création.

Le corps, l’humain, le vivant est au centre de ses préoccupations artistiques. Elle travaille la plupart du temps avec un modèle. Le modèle qui pose devient alors ce corps qui parle, qui parle de nous, de notre humanité commune.

Ainsi s’exprime-t-elle : « Personnifier le corps avec une tête humaine en ferait un portrait et ramènerait l’humain à l’individu. Lui donner une tête animale, d’un faucon, d’un cerf …, c’est ouvrir vers une autre identité, plus archaïque, plus intemporelle qui fut à l’origine de nombreux mythes fondateurs. Cela nous questionne sur la part d’animalité qui est la nôtre. Mes personnages s’inscrivent dans la vie, dans la force. »

 

L’artiste alterne les médias : gravure, monotype, peinture et sculpture. Elle aime tout particulièrement le monotype, qui est une pièce unique. Sa grande maîtrise technique lui permet d’y faire irradier la lumière et d’obtenir des couleurs d’une remarquable douceur.

Danielle Burgart est exposée par différentes galeries. Elle est invitée sur de nombreux salons d’art et a obtenu plusieurs prix dont le Prix de la Fondation Taylor, lors d’une Biennale 109.

Nous la présentons pour la première fois à Morgat cet été.