Laurence LOUISFERT



portraitLL2Laurence Louisfert est née à Paris en 1969. Elle grandit entre les buildings de La Défense où sa mère l’emmenait se promener et les collines bocagères de l’Orne, au bord d’un étang au milieu des champs, où elle vit maintenant après avoir passé vingt ans au Mans.

Ces deux ancrages l’imprègnent profondément et très jeune, elle se questionne sur le rôle de l’homme dans la nature, l’urbanisme, l’architecture, l’environnement. Elle se dirigera naturellement vers des études supérieures de Géographie et de Rudologie.

Ses parents lui transmettent aussi le goût du dessin, qu’elle pratique depuis sa tendre enfance ainsi que le modelage de la terre. Plus tard elle suivra aux Beaux-arts des cours de modèle vivant, puis apprendra successivement à maîtriser différentes techniques auprès d’amis artistes : le travail du bronze depuis les moules en élastomère en passant par la ciselure et jusqu'à la patine, le travail de l’acier, du plâtre… Elle maîtrise tout le processus de création de ses sculptures. Elle est également photographe, et pratique la peinture et le dessin.

Dans son œuvre, on distingue trois périodes. Tout d’abord elle a représenté, avec la terre et en petits formats, le féminin, le corps, la fécondité, la sensualité inspirée à l'origine par les déesses préhistoriques telles que la Vénus de Lespugue.

Puis nourrie par ses voyages – elle en a fait près de cinquante sur les cinq continents - l'approche de peuples amérindiens et animistes, le chamanisme, l’artiste poursuit une quête d’harmonie entre l’homme, le monde animal et le végétal. Elle exprime ce qu’elle appelle « l’alliance salvatrice entre les espèces ». Dans cette deuxième période elle nous offre des êtres hybrides- homme-oiseau-loup- comme sortis d’un songe.

Enfin elle entreprend dans un troisième temps une série de sculptures monumentales en acier et bronze –« La cité sera végétale ou ne sera pas »- totem-buildings de 3 à 4 mètres de haut, gravés et patinés, et surmontés de Femmes-arbres ou de branches finement ciselées, d’une grande majesté, où la nature reprend ses droits, dignement. Ce travail, qu’elle continue, nous rappelle Guiseppe Penone et nous plonge dans les réflexions liées à l’ « anthropocène».

Laurence Louisfert a été exposée dans de nombreuses galeries et Centres d’art - dans des lieux prestigieux tels que le Jardin d'Ar Milin pour « Les Entrepreneurs Mécènes », la Saline Royale d'Arc et Senans, le Parc Monod lors de Puls’art. L'un de ses buildings se dresse aussi dans les jardins du musée de Tessé au Mans.

Nous la présenterons pour la première fois cette année à Morgat.