Marion LE PENNEC



 

M. Le PennecMarion Le Pennec est née en 1973 en région parisienne et a grandi à Rennes. Elle vit maintenant à Auray dans le Golf du Morbihan, où se trouve également son atelier. Depuis toujours elle aime peindre. Après une préparation à l'école Met de Penninghen, elle obtient un DEUG d'Arts Plastiques à l'Université, avant d'intégrer l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs à Paris. Dans ce cursus, où elle se spécialise en design textile, elle pratique également la peinture, la gravure et la photo – univers de noir et blanc, qu'elle affectionne déjà.
Sa carrière débute dans la création de textiles pour costumes à l'Opéra Bastille. Une mission d'enseignement dans ce même domaine lui est confiée et la conduit en Afrique Australe, à l'Université de Namibie, où elle séjourne 4 mois et participe à un Workshop international en plein ccœur du désert rouge.
A son retour, elle réalise des installations qui s'intitulent « Morceaux de nuit », volumes textiles retraçant ainsi l'œuvre d'une collectionneuse fictive qui parcourt le monde pour trouver, glaner, arracher à la nuit quelques lambeaux de peau nocturne. Ce travail sera présenté dans une dizaine de centres culturels. Elle intègre ensuite les Ateliers Artistiques de la Ville de Vannes et anime des stages, formations et ateliers auprès de différents publics. Marion Le Pennec fréquente également le Spoum, lieu de création près d'Auray, où le théâtre de l'Écume joue un rôle d'agitateur favorisant les expressions diverses. Son travail artistique évolue.
Elle reprend ses pinceaux et trouve une nouvelle inspiration dans le noir et le blanc avec l'encre de Chine qu'elle mêle parfois à d'autres matériaux. Très touchée par l'œuvre de Gao Xingjian, de Fabienne Verdier ainsi que par les encres de Victor Hugo, Marion Le Pennec nous livre une œuvre forte. Elle en parle ainsi : « Je me sens proche de la conception des maîtres chinois, je ne cherche pas à représenter les paysages, la réalité, la vie extérieure mais à en traduire l'essence. C'est à partir des émotions, du ressenti intime que je pense pouvoir toucher l'universel. Cette grande passion pour l'encre, associée à sa partenaire l'eau, est pratiquée comme un chant de l'instant, nourrie par la tradition de « l'unique trait de pinceau » propre à la peinture asiatique ».

En 2016, elle est invitée en résidence artistique à Tucheng (Guizhou, Chine). Elle obtient le deuxième prix de peinture décerné par l'EWAAC à Londres et en 2021, le premier prix de peinture du salon SACRE (la Roche-sur-Yon)

Depuis 2 ans, un projet nommé « Mon coeur sauvage » se déploie : peindre le Sauvage, couleur femme. Des immersions en nature ont été la base de ce travail : vivre un état de corps ouvert aux flux de la terre, rencontrer le langage brut de l'humus, de l'eau, du végétal, du feu, retrouver la saveur de ce qui est purement Vie. Le corps encré de noir a déposé la vibration de ces instants sauvages sur la feuille blanche. De ces traces, retravaillées à l'atelier ou directement en nature, sont nés des "corps-mondes". S'y dessinent différentes couleurs du féminin, cet autre pôle de l'humain. Plusieurs résidences lui ont permis d'explorer ces dimensions parfois en collaboration avec d'autres artistes (vidéaste-photographe, danseur). De ce voyage, est né le livre « Une et nue » réalisé avec Isabelle Chesneau (poésie) et édité aux Ed L'Oeil de la Méduse.