Didier Hamey est né en 1962 à Dunkerque où il a grandi. Il vit maintenant dans la Drôme.

Il aime citer ses origines et on ne peut s’empêcher de penser, en voyant son œuvre, au moment de folie qui s’empare de cette ville de marins pendant « Carnaval », qu’il ne manque jamais. Il aime aussi raconter ses souvenirs d’enfance dans le jardin de sa grand-mère à regarder les insectes et les plantes, souvenirs dont il garde le goût des promenades dans la nature, où il aime faire des trouvailles – bogues, branches, coquilles - qui sont pour lui une autre source d’inspiration.

Il a fait ses classes dans une école de graphisme en Belgique avant d’entrer aux Beaux Arts de Paris. C’est là, en 1988, dans un atelier de dessins grands formats que lui prend cette envie frénétique d’entailler tout ce qu’il trouve et d’y laisser sa trace. Pour son trait incisif, les outils les plus simples sont les meilleurs. Il travaille principalement sur des matériaux de récupération, selon la technique de la gravure « proche de l’écriture », en creux, à la pointe sèche. « Sur un support que je récupère, j’ose plus » explique-t-il.

Au début de son parcours artistique, inspiré par la découverte des textes de Jean-Henri Fabre, entomologiste du début du XX^ème siècle, il transforme ses trouvailles de la nature en assemblages raffinés et donne naissance à des créatures, étranges sculptures composant une « collection imaginaire ». Ces personnages lui servent d’inspiration pour une série de gravures mêlant des animaux terrestres et marins, réels et imaginaires, drôles et déroutants à la fois. L’ensemble constitue un « répertoire » à la manière des naturalistes.

A deux reprises, il est invité à la Casa Velasquez à Madrid. En 2000, il y séjourne deux mois et en rapporte ses « Carnets de voyages d’Espagne ». Puis en 2015, il est Résident- boursier pendant une année. Il en sortira sa magnifique série « Les Bonhommes » inspirée du carnaval en pays basque.

Didier Hamey a participé à de nombreux salons tels que la Triennale de la Gravure à Chamalières, au salon de l’édition SAGA, et au Mois de l’Estampe au Viaduc des Arts à Paris.

Son travail a été couronné par plusieurs prix et apparaît dans des collections privées et publiques : le Fond National d’Art Contemporain, la Bibliothèque Nationale, le Musée de la Gravure de Gravelines. Il a aussi exposé à l’étranger : Allemagne, Hongkong, Espagne et Hongrie. Par ailleurs il a illustré plusieurs ouvrages tels que « Chimères » de Nerval aux Editions des Milles et Une Nuits.